Comment bien choisir son matériel pour apprendre à tricoter facilement

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Le tricot, je dois l’avouer, c’est mon domaine d’expertise (avec le crochet, mais nous y reviendrons…)

Je passe plusieurs heures par jour à tricoter, tous les jours sans exception (ou à peu près), et j’adore ça.

Pourtant, il a bien fallu démarrer un jour et j’ai commencé par faire beaucoup d’erreurs. (c’est plus marrant comme ça, je trouvais ça pompeux de tout réussir du premier coup 🙂 ) J’espère donc vous faire gagner du temps (et de l’argent) grâce à ces quelques conseils pour apprendre à tricoter.

Par où commencer ?

Avant toute chose, il vous faut : l’envie. Je ne parle pas ici de péché capital -bien que je ne vous en veuille pas d’adooorer le nouveau sac à main de la voisine- mais de motivation.

Apprendre à tricoter, c’est long, c’est un investissement, tant personnel que financier, bref, ça demande un minimum d’engagement.

Si la vieille tante Lulu vous tricote des pulls en mérinos qui font mourir d’envie vos collègues, ou si votre meilleure amie vous a offert un magnifique snood bien chaud, vous aurez sûrement trouvé l’envie de vous y mettre. Surtout qu’une fois qu’on a compris le truc, c’est super facile.

Avez-vous vraiment besoin de dépenser 200€ en laine et accessoires pour apprendre à tricoter ?

Tout d’abord, gardez à l’esprit que vous commencerez sûrement par faire des choses immettables (mais n’en faites pas non plus un objectif ! 😉 ) donc inutile de dépenser 300€ dans du cachemire extra fin, filé à la main dans une ferme écologique du Béarn, ou d’investir 100€ dans une paire d’aiguilles en or (en plus, l’or c’est pas terrible si vous tricotez du jaune… 😛 )

Donc, ce qu’il vous faut absolument pour débuter, ce sont : du fil bon marché et une paire d’aiguilles à tricoter. C’est tout. Même si la vendeuse insiste pour vous vendre ces protège-pointes révolutionnaires qui empêcheront votre tricot de tomber. Même si ce petit compte-rangs coloré est adorable. D’autres accessoires pourront s’ajouter au fur et à mesure de votre progression et de vos besoins, mais nous verrons ça plus tard, inutile de vous en soucier pour le moment.

Quelles aiguilles devez-vous prendre ?

Quelles aiguilles choisir ?
Quelles aiguilles choisir ?

En métal ? En bambou ? En plastique ? De 20, 30, 35 ou 40 cm ? Et c’est quoi ce numéro ? 3,5 ? Ça correspond à quoi ?

C’est sûr qu’il n’est pas simple de s’y retrouver quand on n’y connait pas grand-chose.

Commençons donc par le début.

Il vous faut des aiguilles plates (parce qu’il en existe à torsades, circulaires…)

 

Leur matière ou leur composition, comme vous préférez, n’a pas d’influence directe sur votre tricot.

Certaines glissent mieux que d’autres, mais le tricot que vous ferez sur du bambou, du plastique, ou du métal sera similaire pour un même numéro d’aiguille. Pour cette partie, c’est à vous de choisir ce que vous préférez, et selon votre budget également, sachant que celles en bois sont souvent les plus chères.

Cependant : si vous êtes comme moi, à aimer mordiller les stylos, vos ongles… Vos aiguilles n’y couperont pas : en les « mangeant » celles en plastique finiront toutes rugueuses, accrochant inévitablement la laine…

Si vous êtes comme moi toujours, à laisser vos aiguilles trainer partout, puis à vous asseoir ou à marcher dessus, celles en métal se tordront, même si elles peuvent retrouver un semblant de droite en les tordant dans l’autre sens…

En tout cas, pour débuter, contentez-vous des moins chères que vous trouverez. Vous pourrez cependant vous lâcher sur les suivantes 😀

 

Leur longueur dépend de comment vous tricoter. Si, comme moi, vous tricotez « à la mémé » (c’est souvent ce que j’entends) avec l’aiguille droite sous l’aisselle et l’aiguille gauche en main, libre, alors il vous faut de longues aiguilles. 40 cm sont celles que j’utilise et ce sont celles qu’il vous faudra pour suivre la méthode que je présente sur le blog.

Si, en revanche, vous tricotez déjà un peu, avec les deux aiguilles en main (« la méthode d’jeuns » 🙂 ), il vous faut des aiguilles courtes de 20 voire 25 cm.

Attention cependant : si vous choisissez de tricoter d’jeuns, il faudra adapter la longueur de vos aiguilles à votre ouvrage. Aussi, si 20/25 cm sont très bien pour commencer, car facilement maniables, ils ne suffiront pas à tenir toutes les mailles d’un pull XL. Il vous faudra donc en acheter d’autres.

L’intérêt de tricoter avec les aiguilles sous le bras est que vous avez toujours une main au moins de libre, vous pouvez donc tourner la page de votre livre, noter le nombre de rangs que vous avez fait… Sans avoir à poser et reprendre votre ouvrage.

 

Leur numéro, enfin, correspond à leur diamètre en millimètres. Plus il est grand, plus vos points seront gros, plus votre tricot « montera » rapidement, et plus vite vous utiliserez votre laine.

Donc, par lequel commencer ? Sur ce point, les avis divergent. Certains préfèrent commencer par un gros numéro, pour finir leur ouvrage plus rapidement, et donc éviter de se sentir découragé par la masse de travail que peut représenter ne serait-ce qu’une écharpe.

D’autres, dont je fais partie, conseillent plutôt de commencer par un petit numéro, que je trouve plus facile à manier. Les tutoriels pour apprendre le tricot que vous trouverez ici vous montreront le résultat obtenu avec des aiguilles n°3,5.

A vous donc de choisir selon votre tempérament ! Si vous vous savez impatiente, ou que vous avez promis à Mamie Jacqueline de lui tricoter une écharpe pour son anniversaire dans 15 jours, optez pour un numéro d’aiguilles type 9 ou 10.

Si au contraire, vous êtes plutôt patiente, ou que vous souhaitez un ouvrage fin, je vous conseille de commencer avec des aiguilles 3,5.

Et si vous n’arrivez pas à vous décider, le mieux est encore d’aller en magasin, et de manipuler différentes aiguilles pour voir avec lesquelles vous êtes le plus à l’aise.

Quelle laine choisir ?

Quelle laine choisir ?
Quelle laine choisir ?

La première chose à prendre en compte pour choisir votre laine, c’est le diamètre de vos aiguilles (vous vous souvenez ? : leur numéro). C’est lui qui orientera votre choix de laine.

Pourquoi ? Parce que chaque laine correspond à un numéro d’aiguilles.

Sur internet, c’est très bien marqué.

Si vous êtes dans un magasin, complètement perdu(e), demandez à la vendeuse de la laine pour aiguilles X,X (X,X étant le numéro de vos aiguilles) ou regardez sur le papier obligatoirement apposé sur la pelote. Vous y verrez des petites aiguilles ou le mot « aig. » avec au-dessus ou au-dessous un chiffre ou un intervalle type 3-3,5. Cela signifie que cette laine peut se tricoter avec des aiguilles 3 ou 3,5.

Apprendre à tricoter - Symbole étiquette 1b Apprendre à tricoter - Symbole étiquette 2 Apprendre à tricoter - Symbole étiquette 3b

Vous avez craqué sur cette laine, mais vous n’avez que des aiguilles n°4 ? Pas de panique ! On peut choisir une laine avec un numéro inférieur OU supérieur de 0,5 à celui de nos aiguilles.

 

Ensuite, la composition de la laine. Elle aussi est indiquée sur l’étiquette. Je ne ferai pas ici de longues listes des différentes matières synthétiques ou naturelles (si vous souhaitez en savoir plus sur ce qui se cache derrière les noms parfois barbares de la composition de vos pelotes, rendez-vous ici), mais parmi celles qu’on retrouve le plus souvent, nous avons : l’acrylique, la polyamide (= nylon), le polyester qui sont tous 3 des matières synthétiques qui produisent, entre autres, la très désagréable électricité statique qui nous vaut tous ces « coups de jus » à longueur d’année. Nous avons également : la laine, la laine d’agneau, l’alpaga (laine de lama), le mohair, le mérinos, l’angora qui sont quant à eux des matières naturelles. Ils sont donc plus chers, et ce en fonction de leur difficulté d’approvisionnement.

Pour débuter, je vous propose de prendre de la laine bon marché, type Charly chez Phildar ou Barisienne chez Bergère de France.

 

Sa couleur, quant à elle, est entièrement laissée au choix de l’artiste ! Attention cependant : les modèles rayés sont un petit peu plus difficiles à réaliser du fait des changements réguliers de pelotes. Il faudra également penser à laver votre chef d’œuvre avec une lingette anti transfert de couleurs (j’ai déjà eu la désagréable expérience de laver un pull rayé blanc et rouge et de le voir ressortir rouge et rose…)

Combien de pelotes devez-vous acheter ?

Une paire d’aiguilles et de la laine suffisent. Mais combien de laine ? Cela dépend de votre modèle, le plus simple étant de prendre un modèle dans un magazine, ou sur internet, et la quantité de laine y sera inscrite.

Si vous souhaitez plutôt vous laisser tenter par un modèle de votre création (ce que je ne conseille pas, bien entendu, pour un premier essai, ce serait comme sauter à l’élastique depuis le rez-de-chaussée) je vous recommande de vous rendre en magasin plutôt que d’acheter par internet. La raison en est toute simple : la plupart des marchands proposent l’échange des pelotes non entamées. Mais par internet, le retour est souvent à votre charge. Vous n’avez donc aucun intérêt à renvoyer 3 pelotes à 3€ chaque dans un colis qui vous en coûtera 5,70€…

Où en acheter ?

Il existe plusieurs distributeurs en France. Je ne saurais que trop vous conseiller de vous adresser à des entreprises françaises (Cocorico !), parmi lesquels : Phildar, Bergère de France, Plassard, Fonty…

 

J’espère avoir été assez claire et complète ! Si quelque chose vous bloque, n’hésitez pas à me poser vos questions dans la zone commentaires.

 

Très vite, des tutoriels en images pour vous apprendre les gestes de base !

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2 Responses

  1. Elsa

    Voilà donc un bon article, bien passionnant. J’ai beaucoup aimé et n’hésiterai pas à le recommander, c’est pas mal du tout ! Elsa

    • Lilie T.

      Merci beaucoup Elsa pour ton commentaire, j’espère te revoir très vite sur le blog pour les nouveaux articles que je prépare ! 😉

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